L’écologie, un des vecteurs essentiels du chauffage

Aujourd’hui, vous allez faire connaissance avec notre Responsable Achats. Il est chargé d’acheter toutes les marchandises qui sont installées sur vos chantiers et pour vos dépannages. Il s’agit de Thibault, 28 ans qui a intégré la Team de notre Maître Artisan préféré en 2021.

Après avoir été diplômé d’un bac pro d’installateur thermique, il s’est dirigé vers un BTS FED (Fluides Energies Domotique) dans les bureaux d’études d’un gros industriel européen du chauffage. Son job consistait à calculer des dimensionnements de très grosses installations pour le tertiaire (hypermarchés, magasins, hôpitaux, etc…) pour des architectes. Imaginant être plus efficient dans sa démarche naturelle, il a quitté ce groupe très implanté en Europe pour un confrère niortais. Malheureusement son expérience humaine a été difficile et son engouement pour l’écologie n’avait toujours pas été reconnu. Alors, ni une, ni deux, il a décidé d’aller faire sa propre expérience et de partir faire le tour de France et d’Espagne, en Van, pour visiter des écovillages et se recentrer sur l’humain.

C’est après deux ans de voyages qu’il est revenu en Charente-Maritime. Il a créé sa propre entreprise centrée sur l’humain et la sérénité, et a accepté de collaborer avec son père, Olivier Caillaud car ils partagent, tous les deux, les mêmes valeurs écologiques, tant en matériaux, qu’en énergies ou encore en termes de tri (très complexe dans nos professions).

ThibaudCaillaud

Interview de Thibault Caillaud

Bonjour Thibault ! Tu as 28 ans. Tu fais partie de ces jeunes qui ont grandi avec la fonte des glaces, le trou de l’ozone, le massacre des baleines, est-ce pour cela que tu t’intéresses autant à l’écologie ?

Bonjour ! Lorsque j’étais enfant, mes journées étaient bercées par une grande proximité avec la nature et les animaux. J’en garde une éducation centrée sur leurs rôles primordiaux quant à l’équilibre de chacun.

Mon intérêt s’en est alors intensifié avec les années, désireux d’apporter ma pierre à ce fragile hémicycle.

Quelles sont les points positifs d’avoir travaillé chez un fabricant européen du chauffage ?

Cette expérience m’a apporté un regard large et concret sur la dimension d’industrialisation, me permettant de reconnaitre alors les traces que peut laisser une entreprise d’une telle ampleur sur les rouages d’un commerce européen.

Ces entreprises, il y a 10 ans, commençaient justement à se pencher fermement sur la dimension écologique, me permettant d’assister aux choix et actions qu’ils menaient à bord de leur structure.

Et les points négatifs ?

J’ai compris alors qu’ils étaient impliqués à moindre niveaux, compte tenu des charges financières colossales que pouvait engendrer la transformation de lignes de productions, de services ou de matériaux en une dynamique « verte », auxquels les actionnaires n’adhèrent pas vraiment.

Il n’est alors question que d’image de marque, souvent au détriment d’un réel plan écologique ne faisant briller que la surface, tandis que le fond du bocal reste enseveli.

Pourquoi t’es-tu intéressé aux écovillages ?

Je suis effectivement allé à la rencontre de certaines communautés « vertes », alliant écologie du logement et écologie sociale, où leurs projets visaient à installer un équilibre entre l’humain et le vivant.

Je souhaitais découvrir leur éthique, leur fonctionnement, ainsi que leurs démarches face aux problèmes de gestions morales et environnementales.

Certains menaient donc des actions et des recherches sur la construction via un maximum de matériaux propres et élémentaires, mettant en avant une synergie entre le monde du bâtiment (en pavillonnaire) et ce que nous propose la nature à l’état brut.

Qu’est-ce que cela t’apporte quotidiennement dans ton métier de Responsable Achats ?

Avec le recul, je me rends compte que naturellement mon attention se dirige vers la ligne complète de chaque produit acheté, notamment sur les consommables, qui prennent une place considérable dans la parfaite exécution de chaque installation, source de nombreux déchets.

De la production, jusqu’au recyclage « possible » de chaque matériau, j’amène un regard soucieux et déterminé quant à la bonne gestion de ces déchets, regard partagé également par Olivier, qui lui-même y porte une grande attention.

« Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne par la gorge. »

Que peux-tu souhaiter, concernant le respect de l’environnement, pour 2024 ?

Je souhaite que chacun se responsabilise quant à sa consommation, ses actions et ses choix. Il faut prendre conscience que l’impact de notre comportement engendre, sur les lignes de productions industrielles, des opérations et des décisions, qui ne font que répondre à une demande en cours.

Le changement commence par nous, décisionnaires de ce que sera notre planète si nous ne faisons pas évoluer nos mœurs, face à une société où la manufacture de masse régit nos propres besoins fondamentaux.

Comme disait Winston Churchill : « Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne par la gorge. »

Merci.